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Fédération des Conseils de Parents d’Elèves des
Ecoles Publiques des Alpes-Maritimes

Communiqué
La FCPE 06 et les parents d’élèves exigent que le décret des
rythmes scolaires s’applique sur tout le département dans
l’intérêt exclusif des élèves
La FCPE 06 regrette la position choisie par le Maire de Nice quant à la réforme des rythmes
scolaires. Monsieur Estrosi affirme depuis 18 mois aux parents niçois que la réforme ne passera pas
dans sa ville, et continue à désinformer les parents en prétendant que cette réforme lui est
imposée à la dernière minute, alors que le 1er décret date du 20 janvier 2013 !
Ainsi, aucun projet éducatif n’a été élaboré à Nice. Les activités mises en place n’auront pas été
construites avec l’ensemble des acteurs de la réussite scolaire : les parents, les enseignants, les
associations. Pire, des partenariats associatifs risquent de ne pas être renouvelés alors que la réforme
leur permettait d’espérer un renforcement de leurs actions auprès des écoles.
La FCPE 06 espère que Mr Estrosi et ses équipes comprendront rapidement l’intérêt d’une telle
concertation comme celles menées par les communes de Valbonne, du Broc et de Mouans-Sartoux.
Nous croyons que rien n’est plus important que l’éducation, et que l’essentiel des ressources d’une
commune doit se concentrer là. Nous exigeons l’écriture d’un projet éducatif de territoire.
LA FCPE 06 s’insurge et dénonce le manque de communication à l’encontre des parents et des
associations de parents d’élèves : les dispositions pour la rentrée sur Nice ont été divulguées par voie
de presse avant d’être annoncées aux représentants de parents d’élèves. Au jour d’aujourd’hui, nous
ne savons pas quelles seront les activités proposées, quels seront les taux d’encadrement imposés (1
pour 30 comme à la cantine ? Ça serait inacceptable !), quelles réductions pourraient être appliquées
en fonction du nombre d’enfants et du quotient familial ? Nous ne savons rien ou presque.
L’ensemble des parents niçois devrait recevoir prochainement un courrier leur permettant d’inscrire
leurs enfants à ces nouveaux dispositifs.
Nous vous engageons à ne plus répondre à la question de savoir si vous êtes pour ou contre une
réforme qui a été votée, mais à interroger le Maire sur les questions essentielles de gratuité, sécurité,
épanouissement futur de vos enfants dans la cinquième ville de France !
Il n’est plus temps de se battre contre la réforme des rythmes scolaires, mais d’exiger d’en être les

architectes en concertation avec la Mairie. Nos enfants ne doivent en effet pas être des otages, ni
d’un dispositif bâclé, ni de la mauvaise volonté d’un élu qui s’en sert politiquement !
Ensemble, écrivons un véritable projet éducatif pour nos enfants !

Les administrateurs FCPE 06
Nice, le 11 juillet 2014
Contact presse : Laetitia Siccardi au 06 03 61 11 18 et Céline Vaillant au 06 09 06 79 89

Le 11 février 2014, au rectorat de Nice, M. Philippe Jourdan, Directeur Académique (DASEN), nous a présenté un état de la préparation de la nouvelle organisation pour la rentrée prochaine dans les écoles des communes de notre département.

Le DASEN a souhaité que les membres de cette assemblée soit la plus représentative possible pour permettre une communication transparente et sincère sur l'explication de la nouvelle organisation, l'avancée des projets, les points de vigilance et les points positifs. Sont présents des représentants des enseignants, des directeurs d'école, des personnels, des associations d’éducation populaire, de l'association des maires de France, de la FCPE, de la PEEP.

Monsieur Jourdan précise que la réforme des rythmes scolaire, comme la réforme des programmes (prochaine étape), n’est qu’une partie de la loi sur la refondation de l'Ecole.

A ce jour, 160 écoles ont transmis leur projet d'emploi du temps.
Sur 121 communes, 82 ont un projet d'organisation du temps périscolaire. 13 relèvent de l'intercommunalité.
2 communes ne transmettent aucune information (Utelle et Bouillon).
Pour la majorité, les projets ont été concertés avec l'ensemble des parties prenantes avec la volonté de continuer ce travail jusqu'à juinpour améliorer, affiner encore les organisations.
Par exemple, cette concertation permet à la commune de Grasse de proposer des horaires décalés d'une école à l'autre.

Le DASEN rappelle les 2 étapes de cette nouvelle organisation : l’organisation du temps scolaire, de sa responsabilité, et l'organisation du périscolaire, de la responsabilité des communes.
Actuellement, il y a 17 avant-projets et 50 projets éducatifs de territoire (PEDT).
Le PEDT permet de rendre cohérent les temps de l'enfant sur la journée et la semaine. 4 communes sont encore, pour l'instant, dans la réflexion du montage de leur PEDT (Bendejun, Châteauneuf de Grasse, Mandelieu, le Cannet).
Sur la place des activités pédagogiques complémentaires (APC) et des temps d’activités périscolaires (TAP), le DASEN explique qu’elles sont discutées au coup par coup sur leur contenu et que celles qui nécessitent un temps plus long pour leur réalisation pourront être placées ou déborder sur le temps scolaire. Tous les projets peuvent être proposés et seront étudiés, il n'y a pas de refus de principe si le projet est cohérent et argumenté.
Pour la majorité des communes, les TAP seront gratuits pour les familles.
A Mouans-Sartoux, elles sont organisées entre 15h30 et 18h30 et la participation des familles est fonction du quotient familial (aide de la CAF).

La question d'une formation commune aux enseignants et animateurs est posée. Il faut les adapter aux contenus. Il est nécessaire que les communes mutualisent leurs animateurs et que pour moins de24h, il est possible de recourir aux emplois d'avenir.

La direction académique prolonge le délai donné aux communes pour rendre leur projet d'emploi du temps au 15 avril. Les PEDT doivent être complets au 15 juin et seront arrêtés pour 3 ans, avec possibilité de réaliser des aménagements en cour d'année si nécessaire.
Pour Nice, le DASEN nous informe qu'il n'y a plus de rencontre du comité de pilotage depuis juin dernier et qu'il n'y a aucune information sur le projet envisagé.
Mais il ne faut pas sous-estimer les difficultés des petites communes à mettre en place une organisation satisfaisante (locaux, ressources, personnels).

La direction académique a réalisé un sondage auprès des écoles qui appliquent déjà les nouveaux rythmes. Il ressort que les 5 matinées d'enseignement sont profitables aux élèves selon les 3 directrices et les enseignants rencontrés. Il n'a pas été constaté une recrudescence de l'absentéisme sur la matinée du mercredi.

Une réflexion s'amorce : quels contenus et quelle répartition des différents contenus sur les 5 matinées ? Quelle répartition entre les temps de récréation et les temps d'enseignement ?
Les TAP ne doivent pas être des temps de suractivité mais, au contraire, des temps calmes en cohérence avec le passage vers le temps scolaire (lecture, contes...). Dans la mesure du possible il peut être mis en place des espaces de travail libres pour les enfants, en cohérence avec les axes de travail définis.

Chères toutes et tous,

Le 15 mars prochain, à quelques jours des élections municipales, une manifestation pour l’abrogation du décret sur les rythmes scolaires est organisée dans plusieurs villes de France, dont une manifestation « unitaire » à Paris.

Bien évidemment, nous n’appelons pas à manifester puisque pour nous, la réforme des rythmes est indispensable pour que les élèves connaissent une meilleure répartition des heures de classe sur la semaine.

Faut-il encore rappeler que sur ce sujet, depuis plus de trente ans, enseignants, médecins, chronobiologistes dénoncent la semaine de 4 jours à l’école et ses effets néfastes sur les élèves ?

Nous ne nions pas les difficultés que certains peuvent rencontrer par endroit à mettre en place les projets éducatifs de territoire et à organiser les temps d’animation périscolaire. Mais il apparaît que ces difficultés sont souvent dues à un manque de connaissance et de communication entre les membres de la communauté éducative. Dans ces situations, ce n’est pas « revenir sur la semaine de quatre jours » qui pose problème, mais les circonstances locales.

Il ne faudrait pas se tromper de cible. Aussi, nous ne devons pas prendre le prétexte des enfants pour servir des intérêts dans un jeu de politique partisane.

Nous sommes d’ailleurs preneurs de vos informations sur les quelque 5% de communes recensés par le ministère qui entendent ne pas appliquer la réforme l’an prochain. Pour mémoire, la seule marge de manœuvre des municipalités est de décider ou non de mettre en place des activités périscolaires. Pour ce qui est de refuser de passer à la semaine de 4,5 jours, cela n’est pas possible, le DASEN, en l’absence de projet porté par une commune, devant fixer les horaires de l’école dans le cadre du décret.

Enfin, nous nous étonnons que se côtoient dans un même appel à manifester des groupes aux intérêts opposés qui alimentent un même discours nauséabond remettant en cause les valeurs de la République. Car des partisans de « la manif pour tous » appellent à manifester également, contre l’ « ABCD de l’égalité ».

Les rumeurs vont bon train pour inquiéter les parents. A qui profite cette manipulation ? Sûrement pas aux enfants !

Vous trouverez en pièces jointes :

- affiche et tract (disponibles également sur le site Internet) de la campagne « pour une École qui vit à mon rythme » conçue en novembre dernier ;

- nos revendications concernant les projets éducatifs de territoire.

Le bureau, le siège national et moi-même tenons à votre disposition des argumentaires et des documents présentant des exemples de PEDT ou d’organisation de la semaine positifs pour les enfants.

Bien cordialement,

pour des points à évoquer, merci de s'adresser aux associations parents d'élèves